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MIX'ART en détention 

"Libre d'être responsable"

Oeuvrer à la réinsertion des jeunes en détention par le Street Art

Opération « MIX’ART Libre d’être responsable» à l'EPM de Porcheville
 

En juillet 2018, l'équipe de l'association ARIANA a accompagné six jeunes de l'unité 5 de l'Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs (Yvelines). Les jeunes se sont impliqués dans la réalisation d'une fresque street art sur le thème de la liberté. Le but de cette opération MIX'ART était de leur faire découvrir le street art et les initier à l'écriture journalistique afin de réfléchir aux thèmes du vivre ensemble, tout en mettant de la couleur dans leur cour de promenade.​

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Note d'intention (écrite par les mineurs collectivement) 

Avant de commencer cette fresque, nous avons choisi le thème de manière collective en votant parce qu’on est en démocratie. Le thème de la liberté est celui qui a été choisi par notre équipe pour être représenté dans notre cours de promenade. 

Pour nous, la liberté c’est d’être libre de faire ce que l’on veut, de pouvoir bouger quand on en a envie. Même dans notre cellule, on est quand même un peu libre, on peut bouger, prendre une douche quand on veut. On est libre sans être libre. 

On est toujours libre de penser ce que l’on veut mais pas toujours libre de dire ce que l’on pense car on ne peut pas dire n’importe quoi. Tout le monde pense  différemment, c’est ce qui nous rend libres. Chacun est libre d’avoir sa religion tout en respectant celle des autres comme l’artiste Combo qui peint le vivre ensemble et le respect des religions à travers la fresque « Coexist ». En France, on a quand même plus de liberté que dans d’autres pays.

Pour nous, la liberté ça fait aussi penser à des vacances. Être libre de partir en vacances, de voyager… La liberté c’est aussi la découverte.

On a commencé par dessiner la mer parce qu’on respire quand on est sur la plage et qu’on n’a pas ça en prison. 

Sur une plage, on est bien, c’est incroyable, la liberté y est sans limite. Le coucher de soleil sur la plage, c’est joli et ce n’est pas le même qu’à Paris. Le fait que l’on passe de la cité à la plage, ça signifie donc la liberté. 

Pour faire les immeubles, on a utilisé du scotch et des bombes aérosol. Pour faire les fenêtres, on a utilisé des POSCA. On nous a aidé en nous expliquant comment faire et en nous donnant des exemples parce qu’on ne s’y connaissait pas beaucoup. C’est ça la découverte, comme la liberté ! 

On ne voulait pas faire une route toute droite pour montrer que le passage ne se fait pas directement. La route sinueuse rappelle qu’il peut y avoir des étapes difficiles avant d’y arriver. 

La route est ainsi un chemin vers la liberté, elle mène à un tunnel. 

On a écrit le mot liberté parce qu’il restait de la place. On a fait une flèche qui amène également au tunnel. Chacun peut imaginer ce qu’il y a au bout de ce tunnel. Certains n’arriveront peut-être jamais au bout, la liberté ça se mérite. 

L’oiseau va partout où il veut, il est plus libre que nous de se déplacer, c’est pour ça qu’on l’a représenté. Et puis, des oiseaux comme ça, on n’en a pas à Paris. La couleur blanche, ça sent la liberté, c’est mieux que le noir qui est sombre et qui fait plutôt penser à la prison. 

Après, on a fait des gribouillis qu’on a rempli de plusieurs couleurs. C’est beau, c’est lumineux, il y a de la vie, de la couleur. On voit que ça continue du côté de la liberté.

La liberté est une chose très savoureuse, inestimable, géniale. C’est une beauté aussi belle que la vie. Une personne doit profiter avant qu’il ne soit trop tard.

Et comme dirait Lasquale LBN : « Même si on n’est pas toujours totalement libre, le plus important c'est de profiter de la ville ! 

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MIX’ART ANTIVIRUS : ENSEMBLE POUR FAIRE BLOC ET PRÉPARER L’AVENIR

 

Retrouvez notre nouveau site internet www.mixart-ariana.org

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